Les recettes du succès du e-commerce à l’international
L’on peut dire que le e-commerce et l’internationalisation constituent des nouvelles frontières pour les entrepreneurs d’aujourd’hui. Parce qu’il y a des possibilités d’opportunités et de développement.
Bien sûr, pour le pôle e-commerce de la Fevad nous donne souvent des chiffres de croissance extrêmement importants et à deux chiffres.
Au-delà de ces aspects quantitatifs, vous savez tous que ce secteur du commerce se modifie considérablement et quotidiennement.
Notamment, avec de nouvelles modes, de nouvelles offres, etc. c’est une véritable source d’innovation. De plus, le client est au cœur du dispositif économique.
C’est en ce sens que si le e-commerce est une nouvelle frontière, l’international constitue aussi une nouvelle frontière encore plus forte. Parce que, bien sûr, pour avoir un grand marché, il est important de se développer à l’international.
Or, on s’aperçoit qu’effectivement il y a beaucoup de potentiel pour les entreprises françaises au niveau européen, voire plus loin. Les chiffres parlent d’eux-mêmes, il y a 16 % du trafic du e-commerce qui se réalise en Europe.
Or, il y a seulement 5 % des entreprises françaises dans ce trafic à faire de l’international. Donc, on voit qu’effectivement il y a des opportunités très intéressantes.
Je pense que c’est l’objectif de notre matinée que de pouvoir détailler les stratégies qui fonctionnent ainsi que tous les mécanismes.
Car, quelquefois les choses sont complexes à l’international, il faut braver les complexités administratives, les comportements différents, les acteurs d’autres pays, etc.
Les outils pour gagner en valeur à l’international
On va essayer de vous présenter quelques outils et quelques expériences pour essayer de vous faire gagner en valeur dans vos actions à l’international.
Le déroulement a déjà été un petit peu présenté mais, on va d’abord insister sur la logistique qui est vraiment un élément-clé de ce développement à l’international.
L’on partira sur la base d’une étude qui a été réalisée par la DGE et l’ARCEP sur la logistique. On va aussi beaucoup évoquer effectivement les aspects réguliers de règlementation et développement à l’international.
Ainsi que tout ce que peuvent proposer les administrations françaises qui sont aussi au service des entreprises dans leur démarche de développement. Notamment, de celle de nos collègues des douanes qui permet aussi de renforcer l’attractivité de la France.
Les bénéfices de l’international pour l’innovation
L’international permet effectivement aux entreprises d’avoir du volume. Ce volume qui va leur permettre justement de financer l’innovation.
Et, c’est la raison pour laquelle cette matinée est extrêmement importante. Cette dimension internationale Madame Richard en parlait tout à l’heure, elle concerne l’ensemble des commerçants.
Mais, c’est vrai que nos e-commerçants sont à la flotte puisqu’on a un indicateur qui nous permet de suivre le développement à l’international.
Toutefois, si on inclut l’Europe dans cette analyse les choses changent complètement. Puisque vous voyez que 60 % de nos entreprises sont présentes à l’international.
Si on regarde dans les grands groupes, les grands acteurs du e-commerce, on est pratiquement à plus de 90 % des entreprises françaises qui y sont présentes.
Et, dans cette lancée 16 % des entreprises ont des développements en cours. Vous voyez qu’on est à 80 % des entreprises de e-commerce qui iront à l’international dans un avenir proche.
Les stratégies utilisées par les e-commerçants lors de leur développement à l’international
Ces stratégies sont fondamentales pour comprendre effectivement l’évolution du marché du ecommerce et son dynamisme. C’est quelque chose qui est tout à fait nouveau et qui permet de comprendre pourquoi l’international va se développer.
Ce phénomène nouveau auquel on assiste aujourd’hui, c’est la possibilité qu’ont les entreprises et les commerçants de développer leurs activités à l’étranger à partir du territoire français.
Là on est face à quelque chose qui est fondamental. Il y a encore quelques années y compris des grands acteurs comme Amazon, lorsqu’ils se sont développés en Europe et dans chaque pays où ils entraient, ils partaient des grands marchés.
Aujourd’hui, vous avez la possibilité de partir d’un marché quelconque pour après développer d’autres marchés puisque les choses sont plus accessibles.
Chez les PME-TPE, les trois quarts des entreprises se développent à l’international à partir de la France. Vous voyez que plus de la moitié des entreprises le font et, notamment grâce aux marques mais on reviendra sur ce phénomène.
Les pays étrangers privilégiés par les entreprises françaises de e-commerce
Sans surprise nos amis Belges constituent le premier marché qui est un petit peu comme le jardin d’essai, si je puis dire, pour nos sites français afin de tester l’offre.
Mais, on voit un trio de tête entre l’Allemagne, l’Espagne, Normandie l’an dernier et l’Italie selon les périodes. Ce qui est surtout intéressant de voir c’est que la majorité des sites français privilégient tout de même l’Europe.
Notamment avec une croissance très importante l’année dernière sur l’Europe du Sud. Même si, on voit effectivement une présence sur le continent américain et on verra avec nos amis Ali Baba ce qu’il en est de l’Asie.
Autre point important, c’est qu’on faisait souvent ‘oui, mais alors l’international des entreprises françaises, c’est la Belgique’. Je dis non, l’international ce n’est pas uniquement la Belgique !
Car vous voyez qu’en moyenne pour plus de la moitié des sites français, il y a une présence dans au moins cinq pays.
Les obstacles que les sites français rencontrent dans leur développement international
Le développement à l’international est prometteur mais, c’est aussi un défi pour les entreprises. Lorsqu’on les interroge sur leurs principales difficultés rencontrées, c’est soit la langue, soit le marketing, soit la relation client.
C’est le trio de tête. Ça fait trois ans qu’on fait cette étude, bien qu’il bouge un petit peu dans l’ordre, il reste malgré tout le même.
De manière assez distincte, on trouve effectivement les différences de réglementations qui sont aujourd’hui une véritable difficulté. Notamment, pour les TPE-PME en matière d’approche des marchés ou de logistique.
On reviendra tout à l’heure sur l’étude de l’ARCEP et les différents aspects de fiscalité. Ce sera l’objet de la seconde table ronde.
Alors, de manière générale, c’est trois items que sont la langue, le marketing et la relation client, sont ceux qui se détachent très majoritairement.
Les leviers à travailler pour une internationalisation plus sereine des entreprises françaises
Il faut voir ensemble les perspectives d’évolution à savoir où est-ce qu’on en est, où en sont les entreprises dans leur développement international, etc.
Ils constituent certainement les leviers sur lesquels il faudra travailler si on veut faciliter le développement à l’international des TPE-PME françaises.
Là aussi les chiffres sont intéressants parce qu’ils montrent effectivement à quel point aujourd’hui les entreprises comptent sur l’international.
Aussi bien pour accélérer leur développement, pour financer leurs investissements, que pour permettre une amélioration de la qualité des services.
Plus de 9 entreprises sur 10 s’attendent à une croissance importante dans le futur et quand je parle de futur, ce n’est pas dans cinq ans, mais dans les deux prochaines années.
Parmi celles-ci un peu plus de la moitié s’attend à une forte augmentation de l’activité à l’international. Il faut donc permettre à ces entreprises de d’abord pleinement profiter du marché européen.
Qui au passage constitue quand même un marché de 500 millions de consommateurs, ce qui n’est pas négligeable en comparaison du marché américain.
L’idéal serait de faire en sorte que TPE-PME tirent profit des opportunités mises à leur disposition et qu’elles deviennent des champions dans ce contexte mondial.
Aussi, il faudrait faire en sorte que les règles soient encadrées sur ce marché ouvert au monde. Sachant que sur le marché international les transactions se font de manière instantanée, il faut donc également bien assurer un équilibre des règles, de manière à permettre une concurrence saine et loyale.
Sources : Douane TV